LES JOURNALISTES PLEURENT UN PROFESSEUR « RIGOUREUX ET POINTU »

DÉCÈS DE JEAN MEISSA DIOP
La grande faucheuse a encore frappé dans le milieu de la presse sénégalaise. Elle vient d’arracher à l’affection des journalistes, le Doyen Jean Meissa Diop. L’enfant de Ndiaganiao est décédé, ce dimanche, des suites d’une longue maladie. Ainsi un pan de la presse vient de s’effondrer.
Une disparition qui plonge les journalistes dans une tristesse totale. Ces derniers sont désormais orphelins d’un professeur qui, avec pédagogie et rigueur, leur inculquait les connaissances journalistiques.
UN ENCADREUR, UN PÈRE ATTENTIONNÉ
Journaliste au quotidien L’As, El Hadji Mamadou Thiam, souligne que la disparition de Jean Meissa Diop est une grosse perte pour la presse sénégalaise.
« Un professeur rigoureux et pointu, un père attentionné, un encadreur infatigable…. Même après le CESTI, il suivait ses étudiants, à travers leurs productions dans les différentes rédactions. Il ne manquait jamais l’occasion de vous prodiguer des conseils, mais aussi de vous ” remettre” les points sur les “i”, mais avec une pédagogie exemplaire », a témoigné le journaliste du Quotidien l’As, sur sa page Facebook.
Pour le journaliste Mame Gor Ngom, Jean Meissa Diop incarnait toutes les qualités d’un bon journaliste. « Talent, rigueur, concision, honnêteté, courage, humilité… Son humanité était connue de tous. Il n’a jamais baissé les bras malgré une santé chancelante », a déclaré M. Ngom.
Le journaliste Adama Ndione a embouché la même trompette pour témoigner sur le défunt. Il dit : « Cette disparition de Jean Meissa Diop me laisse sans voix. Jean était un pur produit du Cesti, et y a enseigné pendant plusieurs années durant lesquelles nous sommes tous passés entre ses mains. Il était d’une pédagogie sans limite ».
Journaliste sénégalaise établie aujourd’hui au Canada, Rougui Badji a été affecté par le rappel à Dieu Jean Meissa Diop. Chagrinée, elle a quand même tenu à rendre hommage au disparu.
« Réveil douloureux ce matin en apprenant votre départ. C’est avec vous et sous votre contrôle que j’ai fait mes premiers pas dans ce milieu du journalisme. Vous m’aviez pris sous votre aile avec mon premier stage à « Walf grand place » alors que je n’avais même pas encore fini ma formation. Toujours à l’écoute, une personne de principes et de valeurs, une personne exceptionnelle, une référence. Un baobab s’en est allé aujourd’hui, une bibliothèque a encore brûlé », pleure-t-elle.
A l’instar des autres confrères, Babacar Thiandoum du quotidien « Les Echos », parle d’une grosse perte pour la profession. Selon lui, un des derniers gardiens du temple est parti.